Imaginez une petite fille debout devant le miroir d’une chambre d’enfant. Elle tient une brosse à cheveux comme un micro et s’adresse à une foule imaginaire : « Bonsoir, voici la plus grande chanteuse de sa génération ! » Pourtant, dans la réalité, elle est timide ; sa voix chevrote lorsqu’elle doit lire à haute voix en classe. Mais ce soir-là, sous la lumière vacillante d’une guirlande, elle se fait un cadeau gigantesque : un mensonge positif.

Des années plus tard, cette même jeune femme, devenue conférencière internationale, racontera que son succès a commencé le jour où elle a prétendu être déjà celle qu’elle rêvait de devenir.

Le pouvoir du « mensonge créateur »

Un vrai mensonge – au sens où l’entend Steve Chandler – n’est pas une fuite hors de la vérité; c’est une invitation adressée à votre subconscient. Quand vous déclarez : « Je suis un orateur captivant », même si votre voix tremble, vous plantez une graine. Répétez-la assez souvent, et votre esprit cherchera des preuves pour la valider : il ajustera votre posture, affinera votre intonation, captera les regards. Peu à peu, l’imaginaire se mue en chair et en habitudes, jusqu’à ce que le mensonge devienne… un fait.

Comment se raconter un mensonge qui change tout ?

  1. Choisissez votre personnage futur. Soyez précis : « Je suis un leader inspirant qui fédère des équipes internationales », plutôt que « Je suis meilleur ».
  2. Utilisez le présent, pas le futur. Votre cerveau répond à « Je suis » comme à une commande immédiate.
  3. Affichez-le dans votre environnement. Notes autocollantes, fond d’écran, rappel vocal : faites de votre affirmation une bande-annonce permanente.
  4. Agissez en cohérence. S’il s’agit de devenir athlète, levez-vous à l’heure de l’athlète, mangez comme lui, traquez chaque micro-amélioration. Les actions scellent la croyance.
  5. Célébrez chaque micro-preuve. Un retour positif, une petite victoire ? Considérez-les comme des pièces à conviction : votre mensonge est déjà en train de se réaliser.

Une histoire pour allumer la flamme

Visualisez-vous quittant le bureau après une journée ordinaire. Dans l’ascenseur, vous vous entendez dire, presque en chuchotant : « Je dirige l’entreprise la plus innovante du pays. » Le lendemain, vous arrivez un peu plus tôt, vous proposez une idée audacieuse en réunion, vous prenez la place au tableau blanc sans attendre qu’on vous y invite. On lève un sourcil, on écoute, on note. Trois mois passent ; votre projet pilote bat des records. Un an plus tard, on vous confie une équipe. Tout cela parce qu’un soir, vous avez osé mentir — et, surtout, vous comporter comme si c’était vrai.

Lorsque le doute murmurera : « Ce n’est pas toi », répondez-lui : « Pas encore, mais je m’entraîne. » Car le vrai mensonge n’est ni un voile ni une tricherie ; c’est une promesse déguisée que vous faites à la meilleure version de vous-même.

Dites-vous, dès aujourd’hui : « Je suis déjà celui ou celle que je veux devenir. » Puis ouvrez la porte et agissez. Les faits finiront par rattraper vos paroles.

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